Les lieux

Donjon de Crupet

En contrebas du village, au milieu de douves profondes, donjon médiéval, flanqué d'une tourelle d'angle au nord-est et relié par un pont de trois arches de pierre à la ferme aujourd'hui en L. Un donjon est une tour d’habitation médiévale fortifiée, souvent destinée à l’origine à faire partie du complexe d’un château.

Un donjon est une tour d’habitation médiévale fortifiée, souvent destinée à l’origine à faire partie du complexe d’un château.
Le domaine dans son ensemble, comprenant une propriété avec donjon, diverses dépendances, souvent des douves et des murs de château, est considéré comme un château.
Si les premiers donjons étaient en bois, ils ont par la suite été construits en pierre de carrière ou en brique. Ces tours d’habitation comportent souvent de trois à cinq pièces superposées qui, à l’origine, occupent toujours la totalité d’un étage et dont au moins une pièce a une cheminée. Le mot « donjon » vient du latin « dominium », qui signifie « domination ».
La tour du Château de Crupet n’a jamais eu de fonction militaire, elle ne possède aucun élément militaire tel que des créneaux ou des meurtrières. Le bâtiment était destiné à servir de résidence fortifiée à une famille distinguée. Elle avait pour but de se protéger et de protéger la récolte contre un voisin ennemi ou des brigands.
Le puissant Donjon de Crupet possède un étage supérieur en saillie avec un toit pyramidal et une tour d’escalier ronde à l’extérieur. Le bâtiment est entouré de profondes douves, surmontées d’un pont qui mène à l’entrée du donjon : une immense porte en bois qui s’ouvre avec la clé du château.
Le donjon est composé de quatre étages et un sous-sol. Deux des quatre étages sont entièrement aménagés en tant que lieu d’habitation selon les normes de confort contemporaines. Tous les étages sont accessibles grâce à l’imposant escalier cylindrique.

Château d’Evrehailles

Représenté vers 1604 par Adrien de Montigny dans un des albums de Charles de Croÿ, le château était le centre d’un fief cité dès le XIIIème siècle et a dû être reconstruit, au XVIème siècle, soit par les Montjoie, soit par les Rosey.

Représenté vers 1604 par Adrien de Montigny dans un des albums de Charles de Croÿ, le château était le centre d’un fief cité dès le XIIIème siècle et a dû être reconstruit, au XVIème siècle, soit par les Montjoie héritiers des Salmon, en 1514, soit par les Rosey, successeurs des premiers après 1585. Le château - et dans une moindre mesure sa ferme - ont été restaurés et en partie remaniés vers 1965 pour le baron Tilmans.
Il semble qu’au départ, le château ait consisté en une enceinte quadrangulaire entourée d’eau et flanquée de deux tours d’angles circulaires.
Description
Logis d'un niveau sur cave haute, couronné d'une corniche de pierre en cavet. Face extérieur rythmée par 6 fenêtres à croisée gothiques du XVIe siècle de provenance hutoise. Côté cour, porte centrale en plein cintre du XVIe ou XVIIe siècle, surmonté d'une petite fenêtre rectangulaire. La tour sud est, à deux niveaux sous frise de brique dentée et poivrière, contrôlait deux faces du logis par une arquebusière à deux trous. En face du premier logis, un autre corps d'habitation, sur hautes caves, qui s'adosse à une muraille primitive largement percée de baies aux XVIIIe et XIXe siècles. Tour nord-ouest à trois niveaux, coiffée, au-dessus d'un mince colombier de brique, d'une haute flèche octogonale à terminaison bulbeuse.
Les maçonneries sont presque entièrement en moellons de grès assisés et pierre bleue.

La vielle ferme du château de Godinne

Godinne est réputé pour l'ensemble remarquable et classé, regroupant, au bord de la Meuse, la ferme d’un côté de la route, l’église et le château, de l’autre, côté du fleuve.

Godinne est réputé pour l'ensemble remarquable et classé, regroupant, au bord de la Meuse, la ferme d’un côté de la route, l’église et le château, de l’autre, côté du fleuve.
L’ensemble est complexe et les étapes de construction s’échelonnent sur de longs siècles mais il est un témoin architectural important.
L’ancienne ferme est un ensemble remarquablement conservé. Divers bâtiments datant du XVIIe s. sont disposés autour d’une cour pavée centrale. Les matériaux, en pierres de taille calcaire mêlées de grès, et le style d’élévation confèrent une homogénéité à l’ensemble.
L’ancienne grange est un vaste édifice en long, construit principalement en grès, sous une ample toiture d’ardoises. La charpente, visible, est soutenue par des colonnes imposantes.
Le retour est composé des anciennes étables rythmées en alternance par les fenêtres et les portes.
De l’autre côté de la route, imbriquée dans le château voisin, la petite église Saint-Pierre est d’origine romane, avec un chœur gothique en grand appareil à chevet polygonal. La tour est littéralement emballée dans la nef et les dépendances castrales. Cet édifice religieux a subi des lourds travaux au XVIIIe s.
Le château est encore aujourd’hui improprement appelé prieuré. L’ensemble est implanté en bord de Meuse que seul sépare un chemin de halage bétonné ou macadamisé. La propriété privée godinnoise est une belle demeure construite par un prévôt de Poilvache dans la 2e moitié du XVIe s.
Ce vaste ensemble architectural à Godinne, typique et assez authentique, a été classé et est considéré comme l’un des beaux sites de la vallée mosane pour son intérêt tant archéologique et architectural qu’historique et paysager.

Château de Vêves

Le château de Vêves, sis au bord d'un petit affluent de la Lesse, se trouve à quelques kilomètres du village de Celles, maintenant intégré à la commune de Houyet, dans la province de Namur.

Le château de Vêves, sis au bord d'un petit affluent de la Lesse, se trouve à quelques kilomètres du village de Celles, maintenant intégré à la commune de Houyet, dans la province de Namur (Région wallonne de Belgique).
Les origines de ce château-fort sont anciennes. En effet, Pépin de Herstal y avait déjà élevé une villa dans la seconde moitié du viie siècle afin d'être plus près de l’ermitage de Saint Hadelin à Celles. La villa fut ensuite transformée en une petite forteresse par ses différents successeurs au IXe siècle. Cette forteresse fut rasée en 1200 et reconstruite en 1220 par la famille Beaufort qui en fit un château plus puissant.
Détruit par les Dinantais au XVe siècle et rétabli aussitôt, le château eut encore à subir les ravages causés en 1793 par les révolutionnaires français.
Au XVIIIe siècle, la famille de Liedekerke-Beaufort restaura le château, lui donnant son aspect actuel.
Avec les châteaux de Beersel, de Bouillon, de Corroy, de Horst, de Gand et de Lavaux, il constitue un des plus beaux châteaux médiévaux de Belgique.
En janvier 2018, le château de Vêves remporte le prix du patrimoine préféré des wallons1.
Aujourd’hui la famille possède plusieurs châteaux comme le Château de Noisy totalement détruit en octobre 2017, sous la demande du propriétaire actuel de Vêves. Seules les écuries sont toujours debout.